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Edito

mardi 24 février 2004


Février 2004, la guerre de classe continue. Dans l’Italie berlusconienne, la révolte populaire n’a jamais été aussi forte depuis les années 70 au point que les grèves sauvages se multiplient, compte tenu des attaques contre le droit de grève, outil principal de la lutte des salarié-e-s. Face au danger que représente un peuple paupérisé par la gestion des gouvernements de droite comme de gauche, il semble bien qu’on nous ressorte, comme au bon vieux temps des années de plomb, la menace terroriste anarchiste. En France, le gouvernement CRS poursuit l’œuvre de démolition sociale là où la gauche l’avait laissée en partant (RMA, Sécurité Sociale... après le coup des retraites ou de la décentralisation) Face à cela, la riposte syndicale est des plus surprenantes. On appelle à des journées de grève dispersées pour être sûr que la mayonnaise de la grève générale ne prenne pas. Rajoutons un peu de racisme anti-maghrébin avec une loi anti-voile qui ne cherche même pas à résoudre la question de l’oppression religieuse et patriarcale et l’affaire est pliée. Mais ne nous laissons pas diviser par les archaïsmes religieux ou nationalistes, rendons coup pour coup à ceux qui nous exploitent.